L'œuvre de Simon, écrivain, peintre et voyageur, est une célébration du mouvement.
Mouvement dans l'espace (voyages ici et ailleurs), mobilité dans les formes créatrices
(dessin, peinture, roman, cinéma, récit de voyage, etc.) autant que mouvement intérieur : son travail accompagne les métamorphoses de l'être.
Naissance en Bretagne (1961) et lecture précoce de Jules Verne : d'emblée un pacte est signé avec le départ. Eveillé aux arts par ses parents dès l'enfance, il sait à 12 ans
quel sens aura sa vie : conquérir la liberté par l'acte créateur.
Après ses années de formation, où il ne tient pas en place et touche à tout, sa vie se resserre : peinture et littérature, désormais, sont les deux rames essentielles de sa barque. Il navigue de la littérature à la peinture au gré des « vents intérieurs », acharné à briser les entraves et les enfermements de son temps.
Il partage son temps entre le travail d'atelier et les voyages – atelier ambulant.
En 1996, c'est la révélation : un voyage de six mois en Inde. «La seconde vague
de ma vie commence ». L'axe Orient Occident devient une colonne vertébrale de son travail. Il se concentre sur la question humaine ; Simon explore désormais l'homme contemporain à travers le corps : corps voyageur (nomades) corps d'ici et d'ailleurs (Portugais, Indiens, Chinois) corps précaire (Emmaus), corps communs (groupes humains), corps érotique (nus), corps…
Avec le temps, l'œuvre de Simon devient toute entière une célébration du pluriel.
Ses peintures et ses textes puisent leur suc dans les expériences vitales, d'où une production protéiforme : romans, livres pour enfants, séries de peintures (- Baisers – Marines – Porto - Toits de Paris – Douleurs – Serpents – Nus - Grossesses), livres d'art avec le poète Patrick Audevart(Talismans, Nus, puissance deux) et carnets de voyage, qui ne quittent pas son baluchon de marcheur, où fusionnent ces trois libertés : écrire, peindre, aller.
« Voyager, écrit-il, n'est qu'une manière parmi d'autres de naître toute sa vie. »