"On ne le dira jamais assez : la Chine est aussi une expérience intérieure, universelle, qui devrait être accessible à tous ; une recomposition de l'espace et du temps, de l'audition et du geste, que notre civilisation planétaire, monomaniaque, affairiste, puritaine et morbide, ne peut que vouloir déformer et nier. Si nous voulons aider les Chinois dans leur dur combat pour la démocratie, commençons par être un peu plus chinois nous-mêmes : ouvrons les fenêtres, de l'air.
Cette poésie (chinoise) est une des plus merveilleuse de l'Histoire. Oserai-je dire la plus nette, la plus convaincante ? C'est mon sentiment depuis toujours. Elle frappe directement au coeur, comme si corps tout entier, ici, à travers le poignet, le son et le souffle, trouvait, de façon instantanée, sa juste place oubliée. (Philippe Sollers, L'INFINI, 1991)
Poème de Tao Yuan Ming :
Je lis la chronique des temps très anciens,
Je regarde les images du vaste monde.
Je dis oui à l'univers. Si cela n'est pas
le bonheur, où donc est le bonheur ?